Le jeûne est une thérapie nutritionnelle qui implique une réduction totale ou partielle des calories. Beaucoup considèrent qu’il s’agit d’une pratique saine, qui aide à détoxifier le corps et à mieux gérer les fringales. Cela peut être un véritable défi pour soi-même.
L’important pour réussir à atteindre vos objectifs est de vous préparer correctement. Et avant de commencer, il est toujours bon d’en parler à votre médecin ou à un professionnel de la santé, qui pourra vous conseiller au mieux sur les mesures à prendre.
Les commandements du jeûne
Voici quelques petits conseils qui peuvent vous aider dans votre approche du jeûne.
- Fixez des objectifs clairs et réalisables.
- Commencez à jeûner le vendredi après-midi.
- Préparez-vous émotionnellement à ressentir la faim.
- Préparez-vous également à une irritabilité accrue.
- Faites une sieste pendant les pauses déjeuner.
- Modérez vos séances d’entraînement.
- Allez-vous coucher tôt.
- Buvez beaucoup d’eau ou de thé.
- Adoptez un passe-temps.
- Avant de commencer, faites les tâches ménagères.
Établir des objectifs clairs et mesurables
Il est important de fixer des objectifs mesurables. L’une d’entre elles pourrait être de passer un certain temps sans rompre le jeûne. Ou encore, détoxifier le foie, perdre de la graisse corporelle, méditer, etc. Fixez un délai précis pour les atteindre.
Et deux semaines avant votre jeûne, éliminez les aliments que vous aimez le plus. Si vous avez un faible pour les frites, essayez de les éliminer rapidement – vous souffrirez moins !
- Boire pour gérer la faim
On confond souvent la faim et la soif. Boire beaucoup d’eau peut aider à soulager la sensation de faim.
Les tisanes et bouillons chauds sont une autre option utile pour calmer un estomac qui gronde.
- Gardez confiance en vous
La recherche scientifique sur le jeûne n’est pas bien connue. Vous rencontrerez donc probablement une certaine résistance si vous dites à quelqu’un que vous jeûnez pour des raisons de santé.
Vos amis et votre famille peuvent ne pas approuver, surtout s’ils ne sont pas familiers avec le jeûne. La plupart des gens associent le jeûne à la faim et rejettent immédiatement les mérites de cette pratique.
Le conseil est donc de n’en parler qu’à ceux qui vous sont vraiment proches : votre partenaire, votre médecin et, peut-être, votre supérieur direct.
Les avantages du régime de jeûne
Avant de vous lancer, essayez de jeter un coup d’œil aux avantages liés au régime de jeûne. Ils sont certainement une incitation supplémentaire à commencer par la conviction !
1. Vivre plus longtemps
Bien que le processus de vieillissement soit complexe, quelques petites astuces peuvent contribuer à prolonger votre vie.
L’une des premières études sur le jeûne, fondée sur une simple réduction des calories, remonte à 1945. Des chercheurs ont alors constaté que des souris à jeun vivaient 20 % plus longtemps. Depuis, ce type de résultats a été démontré dans de nombreuses autres études, portant le taux d’allongement de la durée de vie à 60 %.
Parmi les principaux effets du jeûne qui ralentissent le vieillissement figurent les modifications des niveaux d’insuline dans l’organisme, qui stimulent la croissance de presque toutes les cellules.
Des recherches menées sur un groupe de personnes ont montré que la réduction de l’apport calorique diminuait de manière significative le taux d’insuline et la température corporelle, qui seraient tous deux des biomarqueurs de longévité.
2. Mincir
Le jeûne peut stimuler la perte de graisse corporelle.
Dans le cadre d’une étude, deux groupes de femmes préménopausées âgées de 30 à 45 ans ont été soumis respectivement à un jeûne intermittent (2 jours par semaine) et à un régime alimentaire standard avec apport calorique. Les deux groupes ont obtenu des résultats efficaces en matière de réduction de poids et de perte de graisse.
Une étude similaire a examiné les effets du jeûne intermittent chez 16 personnes obèses (12 femmes, 4 hommes) pendant 10 semaines. Des réductions significatives du pourcentage de graisse corporelle et aucun changement de la masse corporelle maigre sont apparus. Cela signifie que la perte de poids était davantage associée à la perte de graisse qu’à la perte et à l’atrophie de la masse musculaire.
Les effets du jeûne intermittent ont ensuite été observés chez des personnes qui n’étaient pas obèses ou en léger surpoids. Dans ce cas, des niveaux de faim très élevés ont été constatés.
Cela pourrait indiquer qu’il est plus difficile pour les personnes ayant un poids corporel normal de rester à jeun pendant de longues périodes, en raison de la quantité de graisse disponible dans le corps pour fournir de l’énergie.
Les changements hormonaux liés au jeûne peuvent également favoriser la perte de poids. En effet, la réduction de l’insuline peut permettre à l’organisme d’accéder plus facilement aux réserves de graisse pour brûler de l’énergie.
3. Réduire le risque de développer un diabète de type 2
La résistance à l’insuline est une maladie bien définie associée au vieillissement. Une résistance prolongée à l’insuline dans l’organisme peut conduire au développement d’un diabète de type 2.
Des études pilotes ont montré que le jeûne intermittent de courte durée est sûr et tolérable en tant qu’outil diététique pour les patients atteints de cette pathologie.
4. Protéger votre cerveau
En plus d’avoir un impact sur le corps, le jeûne semble offrir des avantages pour le cerveau. En fait, il a été démontré que cette pratique augmente de manière significative le facteur neurotrophique du cerveau, ou BDNF (de Brain-derived neurotrophic factor).
Ce facteur joue un rôle vital en influençant une variété de fonctions telles que : la promotion de la croissance de nouveaux neurones, la prévention de la mort des neurones existants et le soutien de la fonction cognitive globale. Sa carence est liée à un état dépressif.
D’autres domaines où le jeûne semble offrir une protection concernent la démence et la maladie d’Alzheimer.
5. Lutter potentiellement contre la sclérose en plaques
La sclérose en plaques est une maladie auto-immune caractérisée par une neurodégénérescence du système nerveux. Bien qu’il n’existe pas encore de remède, il semble que le jeûne puisse ralentir l’apparition de ces symptômes.
Bien entendu, des études plus approfondies sont nécessaires avant que l’on puisse considérer cette méthode comme un outil approprié.
6. Activer des gènes de réparation spécifiques
Outre la réduction du taux d’insuline, il a également été démontré que le jeûne active certains gènes et processus de réparation dans l’organisme.
Lorsque nous commençons à jeûner, nous soumettons notre physique à un état de stress initial. Le cerveau envoie alors des signaux pour obtenir de la nourriture. Mais lorsque cette commande ne reçoit pas de réponse adéquate, le corps met en œuvre divers modes de survie jusqu’à ce qu’il soit à nouveau alimenté.
Cela signifie que les processus qui protègent le corps sont prioritaires par rapport à ceux qui assurent la croissance ou la reproduction.
Bien que les mécanismes exacts ne soient pas encore totalement compris, un processus connu sous le nom d’autophagie s’est avéré être d’une importance particulière dans ce contexte. L’autophagie signifie littéralement « se nourrir soi-même ». C’est la façon dont l’organisme élimine, démolit et recycle les vieilles cellules. Il est considéré comme un mécanisme de défense clé dans de nombreuses maladies du vieillissement.
L’autophagie est activée lorsque le corps est affamé ou privé de nutriments. Un jeûne à court terme de 24 à 48 heures a révélé une augmentation significative de la régulation de l’autophagie dans les neurones du cerveau.
7. Protéger contre certains types de cancer
Le cancer est une maladie caractérisée par une division et une croissance anormale des cellules.
Bien qu’il s’agisse d’une maladie très compliquée, le jeûne semble apporter de multiples avantages métaboliques à l’organisme, contribuant à réduire ce type de maladie.
Ce qui est intéressant, c’est le rôle que le jeûne semble jouer dans les effets secondaires associés au traitement du cancer. La radiothérapie et la chimiothérapie ne sont pas des traitements sélectifs. Cela signifie qu’ils peuvent tuer non seulement les cellules cancéreuses, mais aussi les cellules saines.
Il a été démontré que le jeûne de courte durée (jusqu’à 48 heures) protège les cellules normales, mais pas les cellules cancéreuses pendant un traitement standard.
Un petit groupe de patients atteints de différents types de cancer ont volontairement jeûné avant et après le traitement. Les résultats ont montré que certains d’entre eux ont connu une réduction de la fatigue, de la faiblesse et des effets secondaires gastro-intestinaux de la thérapie.
Cependant, de nombreuses autres études cliniques contrôlées sont nécessaires pour déterminer les effets exacts et la sécurité du jeûne dans ce contexte.
8. Détoxifier
La désintoxication est un processus naturel de l’organisme qui implique l’élimination des toxines accumulées dans divers organes tels que le côlon, le foie, les poumons ou la peau.
Lorsqu’il ne consomme pas de nourriture, le corps puise dans les réserves de graisse pour produire de l’énergie. Au cours de ce processus, des substances chimiques sont libérées qui stimulent l’élimination radicale des déchets. Après le jeûne, votre sang révèle un meilleur niveau d’endorphines, ce qui vous rend plus alerte et vous donne un sentiment de bonne santé mentale.
9. Pallier l’épilepsie
L’épilepsie est un trouble cérébral qui se manifeste par des crises récurrentes pouvant entraîner une transformation du comportement.
Il a été démontré que le jeûne est bénéfique pour les patients épileptiques. Les études sur ce sujet ont montré des résultats positifs en termes de fréquence des crises.
10. Réduire la polyarthrite rhumatoïde
La polyarthrite rhumatoïde est une maladie chronique qui provoque une inflammation des articulations. Elle peut également affecter les tissus environnants et d’autres organes.
Sous surveillance médicale, le jeûne contrôlé a donné des résultats significatifs.
11. Traiter la pancréatite
Le pancréas joue un rôle important dans la production de sucs digestifs et la libération d’hormones dans l’organisme, dont l’insuline. Il peut être sujet à une inflammation, une condition connue sous le nom de pancréatite.
En plus de l’alimentation par voie intraveineuse et de la thérapie liquidienne, le jeûne a été accepté comme une stratégie de traitement de la pancréatite aiguë.
12. Se préparer avant et après l’opération
Les médecins recommandent un jeûne court, qui dure normalement de 2 à 8 heures, pour obtenir des résultats plus précis lors de certains examens diagnostiques.
Dans le cas d’interventions chirurgicales portant sur les organes du système digestif, le jeûne permet de libérer certains organes, comme les intestins.
Le docteur explique les bienfaits du jeûne séquentiel
« Les informations et les données contenues dans cet article sont fournies à titre informatif uniquement et uniquement. Ils ne sont pas destinés à fournir des conseils médicaux et ne remplacent pas l’avis de votre médecin. Ni l’éditeur de livretsante.com ni l’auteur n’assument la responsabilité des conséquences éventuelles liées à tout type de traitement ou de régime effectué sur la base des informations contenues dans cet article. Avant de vous lancer dans un traitement, il vous est conseillé de demander l’avis de votre médecin ou d’un autre professionnel de la santé. »
Source:
Le jeûne intermittent : principes, coût, avantages et inconvénients – https://www.doctissimo.fr/nutrition/sante-dans-l-assiette/jeune-bien-jeuner/jeune-intermittent
Évaluation de l’efficacité de la pratique du jeûne comme pratique à visée préventive ou thérapeutique – Inserm Janvier 2014 – https://www.inserm.fr/rapport/evaluation-de-lefficacite-de-la-pratique-du-jeune-comme-pratique-a-visee-preventive-ou-therapeutique-2014/
Haute Autorité de Santé (HAS). « Surpoids et obésité de l’adulte : prise en charge médicale de premier recours. Recommandations pour la pratique clinique ». Septembre 2011 – https://www.has-sante.fr/jcms/c_964938/fr/surpoids-et-obesite-de-l-adulte-prise-en-charge-medicale-de-premier-recours
Fédération jeûne et randonnée – https://www.ffjr.com/
Jeûne, régimes restrictifs et Cancer – INCa – Novembre 2017 – https://www.e-cancer.fr/Expertises-et-publications/Catalogue-des-publications/Jeune-regimes-restrictifs-et-cancer
Le Jeûne – https://www.passeportsante.net/fr/Therapies/Guide/Fiche.aspx?doc=jeune_th
Jeûner pour améliorer votre santé – https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1084279/jeune-sante-diabete-cancer-longo-diete-cetogene-epilepsie-alzheimer
Le jeûne intermittent dans le régime cétogène – https://blog.metagenicscanada.com/post/2018/10/02/le-jeune-intermittent-dans-le-regime-cetogene/?lang=fr
Le jeûne thérapeutique en cancérologie : mode ou réalité ? – https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S098505621500031X
